Amaxophobie : comment j’ai dépassé ma peur et passé mon permis de conduire !

peur de conduire

Vous souffrez d'amaxophobie et vous souhaitez vous en sortir ?

Eh bien moi aussi, et j'espère que mon histoire pourra vous aider !

2000 - 2018 : L'amaxophobie, ma phobie taboue

Hello les amis,

La rentrée arrive et j'ai décidé qu’il était grand temps de (re)passer mon permis de conduire (à 35 ans lol).

Eh oui, cet objectif, peut-être anodin pour la plupart d’entre vous, eh bien c’est le boulet que je me traine depuis l’adolescence…

Ce n’est pas que je n’aime pas les examens. J’en ai passé (et réussis) pleins, surtout depuis que j’ai lu Mind Gym 🙂

Mais le permis de conduire, ça, c’est le truc qui ne passe pas.

Certains profs d’auto-école m’ont expliqué que c’est parce que serais « intello » et que les intellos seraient « nuls en conduite ».

Voilà une analyse qui m’a parue peu pertinente, étant donné la ribambelle de geeks et intellos en tous genres qu’il m’est donné de fréquenter, et qui ont tous obtenu le permis de conduire à peine sortis de la puberté, du premier coup de surcroit.

Il est vrai que mon histoire avec les voitures et la conduite a mal commencé.

Dès mon jeune âge, il m’a fallu constater que n’importe quel trajet sur route provoquait chez moi un malaise intense suivi de jets de vomis, qui me valurent tôt le surnom de Vomito.

On m’a assuré que tout ça passerait avec le temps, mais voilà qu’à 35 ans, même si je me suis quelque peu adaptée aux trajets courts, l’essentiel du temps passé en voiture (ou pire, en car !) me provoque d’immondes hauts-le-cœur.  

Si ma relation avec l’automobile s’était limitée à ces désagréments physiques, sans doute aurais-je pu envisager de m’asseoir sereinement au volant.

Mais le problème, c’est qu’en plus d’être physiquement dégoûtée par l’engin, il semblerait que je sois inapte à le prendre en mains ….

Je vous fais grâce du récit de mes premiers cours de conduite, pris de mauvaise grâce alors que j’étais encore étudiante. Toutefois, pour vous donner en quelque mots une idée de l’ambiance desdits cours, sachez que dès la troisième ou quatrième leçon, je pleurais tellement que j’en ai perdu un de mes lentilles de contact. A cette occasion, il m’a paru opportun de suggérer au moniteur de changer de métier, puisqu’il ne semblait capable d’enseigner son art qu’aux personnes qui le maîtrisaient déjà.

Inutile de m’étendre sur le fait que suite à cette proposition, ma présence à l’auto-école n’était plus la bienvenue. Bref, j’ai abandonné…

Comme je vis à la frontière avec la Suisse, j’ai espéré que nos amis helvètes sauraient réserver à mes difficultés routières un accueil plus chaleureux que mes compatriotes.

Ainsi donc, 2 ans après mon abandon, et alors que je résidais provisoirement à Genève, je décidais de reprendre ma formation de ce côté-là de la frontière.

Cette fois-ci, oh miracle, le moniteur était d’une patience infinie. Hélas, trois fois hélas, suite à mon premier abandon,

mon manque d’assurance au volant s’était transformé en phobie de la conduite.

J'ai d'ailleurs appris bien plus tard qu'une telle phobie avait un nom : l'amaxophobie.

A propos de cette phobie, Doctissimo nous informe doctement que l'amaxophobie se réfère à  "la peur de conduire ou de se retrouver au volant d’une voiture".  A ce stade, si l’un d’entre vous pouvait m’expliquer la différence entre ces deux situations, ça m’éclairerait…

Bref, toujours selon le docte Doctissimo, une des sources possibles de l’amaxophobie,  serait : « la phobie de l’apprentissage. En effet pour conduire, il faut apprendre et les amaxophobes ont souvent des réticences à apprendre, changer, modifier leurs habitudes. Cela fait d’eux également des personnalités dépendantes. On peut par extension penser qu’ils ont eu un rapport très fusionnel à leur mère dans l’enfance et refusent de ce fait toute situation comportant la possibilité d’une trop grande autonomie ».

Merci Doctissimo pour ce portrait flatteur des amaxophobes. En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu l’impression d’être rebutée par les apprentissages, bien au contraire, mais bon....il est possible que je m’illusionne à mon propre sujet, ce ne sera pas la première fois 🙂 

Quoiqu’il en soit, à l’époque, ignorante comme je l’étais de l’amaxophobie et de ses possibilités de soins 

je tentais de camoufler mon trouble en me murant dans le silence de la honte. Cette dissimulation me coûta 3 échecs au permis de conduire…. Sachant qu’en Suisse, lorsque l’on rate 3 fois le permis, il faut se soumettre à une expertise psychologique d’aptitude à la conduite pour avoir le droit de se représenter.

Vous avez vu, ça rigole pas chez les Helvètes !

A ce stade, je décidai qu’il était temps pour moi de mettre un terme à cette sordide aventure sur bitume et m’épargnais ainsi l’ultime humiliation de livrer en pâture mon cerveau à la science.

Septembre 2018 : Amaxophobie, pourquoi j'ai décidé de te combattre à nouveau

Vous l'avez compris, mon expérience avec la conduite a très mal commencé, pour finalement se transformer en phobie.  

Et voilà maintenant des années que je suis handicapée par le fait de ne pas savoir conduire.

En fait, pour être honnête, ce handicap ne m’a pas trop gênée jusqu’à présent. Déjà parce que jusqu’à récemment, je travaillais à Genève et que dans cette ville, il est quasi impossible - et hors de prix - de garer sa voiture. Ensuite parce que c’est dans le bus que j’ai rencontré Etalon, ce qui m’a réconciliée avec le fait d’avoir raté le permis 🙂

Mais depuis que j’ai eu mon fils (en janvier dernier), il devient vraiment urgent de m’autonomiser du point de vue mobilité...

Sauf que pour pour atteindre cet objectif, non seulement il me fallait combattre ma peur panique de la route, mais en outre, une accumulation de problèmes administratifs m'empêchaient ne serait-ce que de mon confronter à cette phobie.

Octobre 2018 : Bybe Bye amaxophobie étape 1

  • Je souhaitais passer mon permis sur boite automatique pour me faciliter la tâche et éviter d’avoir à vendre un rein pour me payer 100 heures de cours à 50 euros la leçon, mais dans ma région, la seule auto-école qui proposait ce genre de services était à 15 km de chez moi, et difficilement accessible en transports publics.
  • Je m’y étais tout de même inscrite, mais à chaque fois, c’était la croix et la bannière pour obtenir une heure de cours (on me rappelait en me disant que la voiture automatique n’était pas disponible, que le moniteur était malade, qu’il n’y avait pas de place).
  • Et quand j’obtenais enfin une plage-horaire, cela me demandait un effort d’organisation incroyable rien que pour assister au cours (ben oui, avec mon bébé à faire garder et le fait que je doive me rendre en transports publics jusqu’à l’auto-école, ledit cours de conduite me bouffait en gros la demi-journée, en tous cas en énergie…).
  • Au vu de ces difficultés, je décidais d’opter pour la conduite supervisée (c’est-à-dire de m’entrainer sous contrôle d’un membre de ma famille sans passer par l’auto-école). Dans cette perspective, Etalon - qui avait besoin d’une nouvelle voiture - s’est fendu d’aller jusqu’à Paris pour chercher un tacot d’occasion doté d’une boite automatique. Sauf qu’au moment d’immatriculer l’épave qui devrait me donner enfin accès à plus d’indépendance, nous nous heurtions à l’administration kafkaïenne de notre France bien-aimée, dont le nouveau système informatisé est incapable de traiter tout cas sortant du sentier extrêmement étroit balisé par nos fonctionnaires de haut vol…

Bref, j'en étais là de mes blocages quand, suite à la publication de mon expérience sur ce blog, un collègue blogueur spécialisé dans les neurosciences de l’apprentissage, la gestion du stress et la préparation mentale m'a très gentiment offert une séance de coaching via skype !

Novembre 2018 : Bye Bye amaxophobie étape 2

Durant cette séance, Roman, webmaster des blogs hemispheres.coach et ouimusique.coach, m’a accompagnée principalement pour travailler sur les blocages administratifs qui m’empêchaient d’aller de l’avant avec cette conduite, et les pensées que j’entretenais à cet égard.

Eh bien croyez-le ou non, mais :

  • 6 jours après cette séance, l’auto-école m’appelait d’elle-même pour me dire qu’une plage horaire venait de se libérer pour m’évaluer en vue d’un éventuel départ en conduite supervisée;
  • Le moniteur qui m’évalua à cette occasion s’est montré extrêmement compréhensif et m’a autorisée, sans sourciller, à arpenter les routes de la région sans double-pédales, c'est-à-dire uniquement accompagnée d’étalon;
  • Je recevais enfiiiin la nouvelle carte grise du véhicule.

Alors peut-être qu’en me lisant, vous vous dites que tout ça c’est des détails, et que ça craint de s’enthousiasmer pour si peu.

Je ne vous en veux pas. Mais ceux qui me connaissent savent l’immensité du pas qui vient d’être franchi. Avant cette séance, je n’avais jamais l’occasion d’aller conduire, et chaque cours s’apparentait à une épopée. Depuis cette séance, je vais conduire en tous cas trois fois par semaine, et honnêtement, cela contribue déjà énormément à apprivoiser ma phobie.

Mais je ne vais pas vous mentir, quand je prends le volant, ce n’est pas comme si je m’installais au  lit avec un bon bouquin. Y a encore du taf pour me libérer complètement de cette amaxophobie, même si je crois qu’au moins, ça y est, je suis en route 🙂

Du coup - et après avoir réalisé que j'étais loin d'être la seule dans cette galère et que beaucoup d'entre nous cherchions des moyens pour nous sortir de cette impasse routière, ou de toute autre peur panique, quelle qu'en soit finalement l'objet - j'ai pensé qu'il pourrait être utile de réunir plusieurs blogueurs d'horizons différents afin que chacun présente son point de vue pour répondre à la question "Quelles méthodes de développement personnel peuvent nous aider à dépasser nos phobies ?" 

Janvier 2019 : Bye Bye amaxophobie étape 3. Les conseils de 13 blogueurs

13 blogueurs ont répondu à cette invitation.

Après avoir inventorié les articles qui m'ont été soumis, j'ai sélectionné pour chacun d'entre eux les passages qui me semblaient illustrer au mieux les actions spécifiques à entreprendre pour se libérer d'une phobie.

Puis j'ai établi une feuille de route en 4 phases, dont vous pouvez consulter gratuitement les détails ainsi que les références aux articles de mes collègues blogueurs si vous le souhaitez. C'est juste là :

Avril 2019 : Permis de conduire, je t'ai eu !!!  

Après avoir médité les conseils de mes amis blogueurs, j'en ai conclu que j'étais arrivée à l'étape Combattre son Instinct : mon cerveau réagissait comme si j'étais en danger de mort chaque fois que je m'asseyais siège conducteuret j'allais devoir apprendre à rester zen, malgré ces signaux d'alarmes.

Mon instinct m'envoyait des injonctions de fuite, et j'allais devoir les ignorer.

Et c'est ce que j'ai fait : je me suis entrainée avec Etalon, jusqu'à ce que je me sente enfin en paix avec moi-même à chaque fois que je m'asseyais au siège conducteur.

Bon, je ne vous cacherais pas que pour parvenir à ce résultat, j'ai du faire un véritable travail de fond sur mes croyances et émotions, qu'il serait extrêmement long et difficile à décrire dans cet article.

Ce que je tenais à transmettre ici, c'est que cet état de paix au volant, cumulé à un entraînement régulier dans de bonnes conditions mentales, a entraîné une nette amélioration de ma conduite.

L'auto-école a alors décidé de m'inscrire pour une session d'examen fixée au 11 avril 2019.

Et là ... suspenssssss .....

via GIPHY

MA SESSION EST ANNULEE POUR CAUSE DE GREVE DES INSPECTEURS !

Nan mais vous y croyez à ça vous ??

Quand le responsable de l'auto-école m'a appelée, deux jours avant l'examen, pour me transmettre la nouvelle, je me suis dit que c'était le moment de lâcher définitivement l'affaire pour cause de mauvais karma.

J'étais dans un état tel que je suis même allée mater des vidéos youtube concernant ces histoires de karma, c'est vous dire !

Puis je me suis calmée et j'ai décidé d'arrêter de focaliser sur cet examen. 

J'ai réalisé que l'important, ce n'était pas l'examen, mais l'acte de conduire en tant que tel, et le fait de se sentir serein au volant. Tout le travail que j'avais fait jusqu'à maintenant, ce n'était pas dans le but d'être "autorisée" à conduire, mais pour me prouver à moi-même que je certaines barrières mentales peuvent se dépasser. Et de ce point de vue là j'avais déjà réussi, car ca y est, je conduisais. Ok je n'étais pas toute seule dans la voiture, mais je conduisais, et  je ne paniquais plus.

Alors j'ai soufflé un bon coup, et je me suis dit que je continuerais à conduire et à m'améliorer, avant et APRES l'examen, parce que oui, cet examen, ce ne serait qu'une étape dans mon parcours de conductrice SEREINE.

Alors, l'auto-école m'a rappelée pour me dire qu'une nouvelle date avait été fixée au 19 avril 2019.

La suite est dans le titre, et je suis tellement heureuse et fière 🙂

Voilà pour mon histoire, chers compagnons de galère frappés d'amaxophobie 🙂 

J'espère que ce témoignage contribuera à vous donner le courage d'exorciser, vous aussi, cette peur qui vous gâche la vie, et la motivation nécessaire pour vous y confronter, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un lointain cauchemar.

Quoiqu'il en soit, donnons nous des nouvelles! N'hésitez pas à me laisser un message depuis ma page de contact.  Cela me fera plaisir d'échanger avec vous et de former progressivement une communauté d'entraide en vue d'avancer plus sereinement sur le chemin de nos vies.

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9 réflexions sur “Amaxophobie : comment j’ai dépassé ma peur et passé mon permis de conduire !”

  1. Bonjour Maria,
    Je me reconnais tellement dans ton article ! ça fait du bien de voir qu’on n’est pas seuls face à l’amaxophobie. Je ne connaissais pas ce terme avant que tu en parles ?.
    Il vaut mieux se dire que l’on est trop intello que trop dépendant ! haha.
    Comment fais-tu au quotidien ? J’imagine que tu prends les transports en commun ?
    Ce fut le cas pour moi lorsque j’étais en région parisienne et cela m’allait très bien, mais lorsque j’ai déménagé dans le sud de la France j’ai été obligée de m’y confronter. Et bien je n’y arrive toujours pas c’est une horreur. Contrairement à toi j’ai mon permis (j’ai eu beaucoup de chance), mais chaque fois que je dois conduire c’est une horreur si bien que parfois je m’interdis des sorties avec mes amis, il faut voir jusqu’où mène l’absurdité de la situation quand même…
    As-tu réussi à passer outre cette phobie ? Peut-être, je vais parcourir tes articles en tous cas.
    Belle soirée à toi et merci pour cet article !

    • Coucou Jade,
      Merci pour ton commentaire !
      Moi aussi ça me fait toujours plaisir quand une personne me confie être confrontée au même problème. Je me sens beaucoup moins seule. Depuis la publication de cet article d’ailleurs, je me suis rendue compte que nous étions vraiment beaucoup dans ce cas de figure, raison pour laquelle j’ai ouvert un carnaval d’articles sur le thème des phobies. Je vais bientôt publier l’ebook et du coup je te l’enverrai, il pourra sans doute t’intéresser.
      Je suis également en train de préparer le compte-rendu de ma séance avec Roman qui a été très très efficace !! Grâce à cette séance, j’ai reçu l’autorisation de faire de la conduite supervisée, c’est-à-dire que je n’ai plus besoin d’aller jusqu’à l’auto école pour m’entrainer (ce qui était déjà une galère en soi comme je l’expliquerai dans mon article) et c’est mon mari qui me supervise. Je compte bien raconter très prochainement comment ça se passe et comment je fais pour prendre confiance 🙂
      Pour répondre à ta question, au quotidien et jusqu’à la naissance de mon fils (en janvier 2017), ça allait encore car j’ai toujours vécu en ville et du coup en effet je prenais les transports en commun.
      Mais comme toi, depuis un an, j’ai été obligée de me confronter à cette phobie. Nous avons déménagé en campagne et en plus, mon fils n’aime pas rester à la maison. Alors je n’ai vraiment plus le choix, il faut que je passe ce satané permis, et en plus, que j’ose conduire même si je réussis 🙂
      Je te tiens au courant.
      Belle soirée à toi, et à tout bientôt

  2. Bonjour Maria !

    Ça rassure tellement de se sentir moins seule dans ce genre de galère. A vrai dire je ne connaissais pas du tout le terme amaxophobie jusqu’à aujourd’hui.

    J’ai passé une fois la conduite en 2015 et je l’ai raté car j’ai bien sûr paniqué. Depuis niveau finance et situation personnelle c’était compliqué de le repasser, et pas plus tard que ce matin j’étais motivée à profiter de la validité de mon code pour passer une heure d’évaluation de conduite dans l’auto école à deux pas de chez moi. Et ben sans surprise j’étais crispée comme pas possible au volant, d’autant que je me trouve en région parisienne… et le moniteur m’a annoncé qu’il fallait tout reprendre de zéro et repartir pour 30h ! Je suis frustrée d’être aussi paniquée des lors que je me trouve au volant… Et du coup j’hésite à poursuivre car passé le 31 mars je devrais repartir de zéro, et me retaper le code. Bref beaucoup dans mon entourage ont du mal à comprendre cette phobie que j’ai, c’est fatigant. J’ai pensé à l’hypnose, je vais voir. En tout cas merci pour ce partage d’expérience et plein de courage dans cette épreuve que je te souhaite de réussir.

    • Bonjour Hélène,
      Merci beaucoup pour ton commentaire !
      Je te comprends tellement pour cette histoire des heures à prendre, c’est déprimant. C’était exactement pareil pour moi.
      Si tu en as l’occasion, je te recommande de demander la conduite supervisée. C’est ce que j’ai fait et cela me permet d’économiser énormément d’argent tout en allant conduire en tous cas 2h heures par semaine, depuis environ 2 mois (sous la supervision de mon mari). J’ai gagné beaucoup d’assurance et la route me fait de moins en moins peur.
      Même si cela implique de repasser le code parce qu’il n’est plus valable, je pense que ça vaut la peine. Jusqu’à la naissance de mon fils je me disais que ce n’était pas si grave de vivre sans voiture, mais je me rends compte maintenant que c’est quand même beaucoup plus simple d’en avoir une. Donc ne lâchons rien, je pense qu’il ne faut pas laisser les phobies contrôler nos vies.
      Sinon je suis aussi allée faire un tour sur ton blog qui m’a beaucoup plu ! Moi aussi j’adore écrire. J’espère que nous aurons l’occasion d’échanger à nouveau.
      Quoiqu’il en soit merci pour ta visite, et bonne route avec cette conduite !! Tiens moi au courant.

  3. La différence , c’est la peur d’être au volant siège conducteur même si on n’a pas encore fait démarrer la voiture c’est a dire clefs sur le contact peur de tourner la clefs j’en étais à là, maintenant j’avance mais j’ai peur d’aller à l’auto école ça se débloqué mais c’est pas encore ça,

  4. Bonjour,

    Merci pour cet article, comme tu le dis, c’est vraiment rassurant de savoir qu’on n’est pas seules.
    J’ai été moi aussi amaxophobe pendant 4 ans et depuis peu, j’ai presque réussi à vaincre cette peur! J’ai décidé de partager mon expérience dans l’espoir d’aider d’autres amaxophobes.

    Mon parcours est très similaire au tiens: j’ai grandis à Paris donc je n’ai jamais eu besoin de la voiture, j’ai eu le mal des transports pendant de nombreuses années (il s’est largement estompé aujourd’hui mais il n’a pas totalement disparu) et surtout, mon moniteur d’auto école ne m’a pas du tout donné confiance en moi, bien au contraire… Bref, j’ai développé une phobie de la conduite pendant mes heures d’auto-école. (J’ai même commencé à avoir peur en tant que passagère.) J’avais des crises d’angoisses 2 jours avant chaque heure de conduite et je mettais 2 jours à me remettre de mes émotions après la séance mais je suis tout de même allée jusqu’à l’examen en m’accrochant à l’idée qu’une fois le permis en poche, je n’aurais plus jamais à conduire de ma vie (absurde, je sais) et par chance, je l’ai réussi.

    Un an après l’obtention de mon permis, j’ai déménagé en province et me suis acheté une voiture automatique pour me forcer à conduire. Mon conjoint a été très patient et a passé des heures à m’entraîner sur un parking. Grâce à lui, j’ai arrêté de pleurer/trembler derrière le volant mais il me fallait toujours plusieurs heures pour me remettre de mes émotions (ce qui était déjà un progrès énorme par rapport aux 2 jours qu’il me fallait avant) et je refusais de me mêler aux autres voitures. Par manque de motivation, j’ai fais une pause pendant 1 an.

    L’envie d’avoir des enfants grandissant, je me suis remotivée pour vaincre ma peur et j’ai commencé à chercher des solutions sur internet. C’est là que j’ai découvert l’hypno-thérapie. De nombreux sites expliquent qu’une phobie peut être traitée en 1 ou 2 séances seulement. Septique au premier abord, j’ai finis par me dire que je n’avais finalement pas grand chose à perdre (70€ et 1h de mon temps) et tout à gagner. Une discussion avec une collègue a fini de me convaincre. Elle a suivi une séance d’hypno-thérapie à la même période que moi (pour une phobie différente et avec un hypnotiseur différent) et le fait de pouvoir partager nos expériences nous a vraiment aidées.

    Voici comment s’est déroulée ma séance:
    J’étais un peu stressée d’être seule avec un hypnotiseur inconnu alors j’ai secrètement enregistré la séance avec mon smartphone. J’ai tout de même décidé de complètement lâcher prise et de ne pas essayer de lutter contre l’hypnose.
    – tout d’abord une discussion d’environ 15min où je lui ai bien expliqué mon problème, le fait que je ne connaissait pas l’origine de ma peur et la raison pour laquelle je voulais m’en débarrasser. Il m’a proposé de profiter de la séance pour me débarrasser de toutes mes petites peurs/angoisses illogiques du quotidien. Pensant qu’il se moquait de moi, j’ai rigolé mais il était très sérieux. Il m’a même dit que si ça ne me plaisait pas, il pourrait les remettre plus tard! Je n’avais pas d’autre peur en tête mais j’ai tout de même accepté.
    – ensuite, la séance d’hypnose a pu commencé. Elle a durée environ 30min. Mes yeux étaient fermé et mon corps « endormi » (ma tête tombait comme quand on s’endort) mais mon esprit était complètement éveillé. Je pouvais tout entendre, réfléchir, me concentrer sur ce qu’il me disait ou sur les bruits venant de la rue. Il m’a raconté une histoire censée me permettre de lâcher ma peur.
    – a la fin, c’était comme si je venais de me réveiller après une sieste, mon corps était comme dans du coton mais encore une fois, mon esprit était tout à fait éveillé, je savais où j’étais et ce que je disais. Il m’a laissé le temps pour que je me remette de cette sensation étrange et m’a félicitée pour mon « lâcher-prise ». Il m’a dit que l’hypnose était efficace sur tout le monde à des degrés différents mais qu’elle devrait l’être particulièrement pour moi grâce à ce « lâcher-prise ». Il m’a tout de même dit que les effets ne seraient pas instantanée, il faudrait attendre 4 à 6 semaines pour commencer à voir une différence. Il m’a conseillé de ne pas me forcer à conduire tant que je n’en avais pas envie. Il m’a dit que l’envie viendrait d’elle-même.
    – je suis ressortie rayonnante. Heureuse pour une raison qui m’échappait complètement. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. Ma collègue a eu la même sensation de bien être à la fin de sa séance.

    Quelques semaines plus tard, alors que je commençais à me dire que ça n’avait pas fonctionné, j’ai réalisé que je n’avais plus peur en tant que passagère… Au bout de quelques mois, j’ai eu envie de prendre le vélo pour aller travailler (alors que j’ai peur de faire du vélo depuis mon enfance) et au bout de quelques essais, je me suis rendue compte que la peur n’était plus vraiment présente. Malgré tout, je n’ai pas eu envie de conduire. Je n’étais plus réfractaire à l’idée de conduire mais ce n’était pas quelque chose qui m’attirait non plus. Je me suis dit que l’hypnose avait eu un effet très limité et qu’une deuxième séance me débloquerait peut-être.

    Quelques semaines après la deuxième séance, mon grand-père est décédé et j’ai hérité de sa voiture (manuelle) qui avait donc une valeur toute particulière à mes yeux. Je me suis surprise à vouloir conduire cette voiture. A ce stade, j’avais mon permis depuis 3 ans mais je n’avais presque pas conduit, j’ai donc préféré reprendre 2h de conduite dans une nouvelle auto-école réputée pour la gentillesse des moniteurs. Ils ont été très compréhensifs, patients et m’ont félicitée pour ma démarche. J’ai été très heureuse de me rendre compte que l’angoisse profonde avait disparue. J’étais toujours stressée mais plus par manque d’expérience que par peur véritable. A la fin de ma 2ème heures ils m’ont dit que je n’avais plus besoin d’eux et qu’il ne me manquait plus que de l’expérience.

    J’ai commencé par aller au travail en voiture avec mon conjoint à côté de moi une fois par semaine (il repartait ensuite avec la voiture et je rentrait en bus le soir). Un jour, je lui ai demandé de me suivre avec sa voiture et j’ai fait le trajet seule. A partir de ce moment là, je me suis sentie capable de faire ce trajet sans lui. Depuis 2 mois environ, je vais au travail en voiture 2 ou 3 fois par semaine. Petit à petit, je prends confiance en moi. Je mets de la musique, je chante et j’insulte même les autres conducteurs! J’ai même eu envie de prendre l’autoroute et des départementales pour aller chez une amie et ça s’est très bien passé. Il m’arrive encore de stresser un peu mais la phobie a presque complètement disparue. Je n’en suis pas au stade où je pourrais emmener des amis en vadrouille mais mes progrès sont déjà miraculeux! Et je n’ai pas finis de progresser! Je sens que je peux aller plus loin, la peur n’est plus un frein! Pour info, ma collègue aussi a vu de nets progrès dans son comportement. Tout ne s’est pas envolé comme par magie mais les résultats ont déjà changé nos vies.

    Désolé pour le roman, j’espère que mon histoire pourra vous aider. En résumé:
    – je recommande vivement l’hypnothérapie!
    – prenez votre temps, ne vous brusquez pas,
    – et si possible, trouvez une personne avec qui partager vos expérience. Quelqu’un qui vous comprenne et vous soutienne à 100%. Les échanges avec ma collègue m’ont vraiment fait du bien et m’ont aidé à prendre confiance en moi.

  5. Bonjour,
    je ne sais pas si vous lirez mon commentaire car l’article 2 ans après l’avoir écrit. Merci pour le partage.
    Pour ma part, je viens d’échouer à l’examen du permis de conduire pour la 6ème fois consécutive et je commence à désespérer…
    De 2002 à 2004 je l’ai échoué 5 fois de suite, je ne me sentais pas particulièrement mal à l’aise au volant mais j’accumulais les petites erreurs, j’ai même cru plusieurs fois que le résultat serait bon (la 4ème fois j’ai été éliminée pour cause de « sur-régime, c’est dire…)
    Bref, dégoutée de devoir repasser le code j’ai laissé tomber et j’ai vécu ma vie, je suis devenue mère.

    Depuis l’année dernière j’ai décidé de m’y remettre sérieusement, j’étais ultra-motivée, mon enseignant ne se faisait aucun souci pour moi pendant les cours et je me sentais globalement à l’aise…
    Je me suis présentée à l’examen certes un peu stressée (qui ne le serait pas?) mais confiante. Je me suis mise au volant et là, très rapidement j’ai fait une sorte de crise de panique je n’entendais plus les remarques de l’inspecteur, les bruits raisonnaient dans ma tête et je n’avais plus de vision latérale….
    Je ne sais plus quoi faire car je n’ai pas l’impression d’avoir la phobie de conduire mais plutôt d’avoir développé celle de passer le permis… (alors que je n’ai aucun problème pour passer des examens et même des concours).

    J’ai décidé de changer d’auto-école qui ne veut plus me présenter (1er échec chez eux mais ils le considèrent comme mon 6ème à juste titre puisque tout est inscrit sur ce que je surnomme « mon casier judiciaire » ) faire de la conduite supervisée avec mon mari et faire des séances d’hypnose chez une psychologue…

    On verra bien mais sincèrement je commence à désespérer.

    Bon courage à toutes les personnes dans cette situation et merci pour ce témoignage (ainsi que les commentaires)

  6. Merci pour cette article je m’y retrouve fortement.

    Moi J’ai peur d’etre en voiture déjà en tant que passagère et donc pire en tant que conductrice et je n’ai pas encore le permis.
    Mon autoécole m’a laissé tomber et je termine mes sous avec des psychologues depuis bientot 2 ans.
    C’est très difficile à vivre comme situation et personne ne me comprend dans mon entourage. Tout le monde donne son avis et c’est pesant. Je me suis même renfermée sur moi mm.

    Je ne sais pas par où commencer pour combattre cette peur.

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